Avez-vous, comme moi, été intrigué par cet article de la journaliste Kathleen Elkins publié dans le site de CNBC?

On y apprend que selon l’homme d’affaires multimillionnaire, conférencier, auteur de best-sellers et expert en vente et médias sociaux Grant Cardone, il faudrait travailler 95 heures par semaine pour devenir millionnaire.

Wow. On parle ici d’une moyenne de plus de treize heures par jour, sept jours par semaine !

Bon, il est vrai qu’aux États-Unis, on se fait presque une fierté de dire qu’on n’a pas de vie et un gros compte de banque, mais cela condamne-t-il à l’échec les entrepreneurs qui ne dédient pas ce nombre effarant d’heures hebdomadaires à leur entreprise ?

La corrélation entre les heures travaillées et les revenus : un mythe.

Tant mieux si Grant Cardone a atteint ses objectifs en travaillant comme un fou; mais quand je lis son affirmation, je ne peux m’empêcher de me demander s’il lui aurait-il été possible de connaître autant de succès en travaillant 70, 55, 40, voire 20 heures par semaine… tout simplement en travaillant mieux, en étant plus efficient?

La journaliste mentionnait aussi dans son article les études de Steve Siebold (l’auteur de How Rich People Think), qui démontrent qu’en facturant selon la valeur qu’on génère plutôt qu’à un taux horaire fixe, il est possible d’accéder aux strates de revenus supérieures.

Personnellement, traitez-moi de paresseux si vous voulez, mais j’achète davantage le concept de la semaine de travail de quatre heures de Timothy Ferriss, qu’il développe dans son livre The 4-Hour Workweek, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture.

Pour nourrir votre réflexion sur le nombre d’heures que vous devriez travailler pendant la semaine afin d’atteindre vos objectifs, je vous soumets ces trois questions qui visent à remettre en question la façon dont nous allouons et valorisons notre temps :

1. Combien d’heures et quel taux horaire devriez-vous facturer à votre client si vous êtes en mesure de générer 50 000 $ de bénéfices de plus dans son compte bancaire?

Supposons que cela vous prend dix minutes, devez-vous en facturer autant ou davantage? Et à quel taux?

2. Devez-vous accomplir le travail pour lequel vous êtes rémunéré vous-même ou bien pouvez-vous le sous-traiter à quelqu’un d’autre afin d’être plus efficient?

Une connaissance à moi offre un service d’optimisation du design graphique et opère comme suit : il reçoit les demandes de ses clients, fait exécuter les travaux à peu de frais par un graphiste se trouvant outremer et procède seulement aux corrections finales afin de garantir le niveau de qualité.

Ce faisant, il bénéficie d’économies appréciables de temps tout en dégageant d’excellentes marges bénéficiaires.

3. Est-ce que vous gérez bien le temps que vous investissez dans votre entreprise?

Le ROTI est un acronyme anglais (Return On Time Invested) que nous pourrions traduire par «Retour sur le temps investi» — une variante du ROI, «retour sur investissement».

Sans trop rentrer dans les détails (j’y reviendrai dans un prochain billet), disons simplement que nous disposons de multiples moyens d’organiser nos activités d’entrepreneur pour réduire le temps que nous y consacrons; le temps ainsi économisé peut être investi sur des activités à valeur ajoutée pour nous, que ce soit en dollars ou en plaisir.

D’ailleurs, Jack Daly, auteur du best-seller Hyper Growth, mentionnait lors de l’une de ses conférences en mai dernier que « si vous n’avez pas d’adjoint/e administrative, vous en êtes un/e ».

Personnellement, je vise à diminuer à quatre heures par semaine le nombre d’heures que je consacre à diriger mon entreprise de réparation d’électroménagers en forte croissance, afin de me concentrer sur ce qui m’excite vraiment : faire une différence dans la vie des gens.

Cela me force à être de plus en plus efficient!

On jase, là : vous, vous êtes dans quelle équipe : Cardone ou Ferriss?