5 conseils pour favoriser le changement

En janvier 2014, un article de blog de l’école d’entrepreneurship de Beauce (EEB) témoignait des impacts positifs du programme Élite sur les entrepreneurs-athlètes EEB, notamment :

  • Augmentation marquée de leur chiffre d’affaires de 2,56 M $ en moyenne
  • Création de 478 nouveaux emplois dans leurs entreprises
  • Développement de leur réseau d’affaires en un réseau plus grand et plus puissant.

Pour atteindre ces performances, chacun des entrepreneurs a accepté d’investir du temps et une somme considérable d’argent, mais surtout d’avoir l’humilité de se remettre en question et de revenir à la base pour changer et s’améliorer.

Deux raisons auraient pu empêcher ces entrepreneurs de s’engager avec la confiance que cet investissement serait bénéfique.

Le manque de connaissances. Pour décider de changer, il faut être en mesure de s’auto-évaluer, d’identifier ses forces et surtout d’avoir l’humilité de reconnaître que nous avons tous des faiblesses.

Socrate utilisait la phrase « connais-toi toi-même », il y a plus de 2 000 ans, nous invitant tous à nous remettre en cause, plutôt que de justifier nos résultats par des causes externes (en ce temps, les hommes justifiaient les phénomènes en se basant sur la mythologie, ce qui les disculpait de tout).

Le manque de volonté. Souvent, nous savons que des changements devraient être effectués.

Que nos comportements ou encore ceux de notre entourage gagneraient à évoluer, mais nous n’avons pas la motivation de modifier nos façons d’être ou de faire par crainte des inconforts reliés au changement.

Changer fait mal!

Nous résistons au changement pour ne pas avoir mal. C’est normal, c’est humain!

Nous recherchons le confort et refusons instinctivement la souffrance. D’où l’expression « sortir de sa zone de confort » qui implique de ne plus être confortable et d’accepter le risque de souffrir.

Pourtant, si nous étions en mesure de nous projeter dans le futur afin de constater l’ampleur des bénéfices liés aux changements, nous serions probablement plus volontaires.

Voici donc 5 conseils afin de favoriser le changement:

  1. Quantifier le coût du statut quo. Le statut quo est pernicieux : il ne rend service à personne, mais puisque nous ne l’évaluons pas, nous pouvons avoir l’impression que nous n’en souffrons pas. Or, voici quelques pistes à explorer :
    • Chaque employé démotivé ou ayant une mauvaise attitude peut coûter jusqu’à 15 fois son salaire en improductivité. (Topgrading par Brad Smart). Un salaire de 50 000 $ coûterait donc jusqu’à 750 000 $ ? Et même si son coût n’est multiplié que par trois fois, c’est déjà beaucoup trop ! Faites vous-même le test ici !
    • Un employé heureux et productif peut fournir jusqu’à 40 % plus d’effort discrétionnaire qu’un employé à performance régulière (Bringing Out the Best in People par Aubrey Daniels)
    • Le fait de ne pas rendre votre équipe imputable et responsable vous rend responsable de tout et vous surcharge de travail
    • Ne pas améliorer les systèmes en place impose de compléter plusieurs tâches ne générant pas de valeur, lesquelles pourraient être automatisées ou optimisées.

Le coût du statut quo dépasse souvent celui du changement!

  1. Commencer avec la fin en tête: feu Stephen Covey a diffusé ce concept énonçant que « vous êtes l’architecte de votre vie ». Définissez quel devrait être votre futur afin de définir ce qui doit être fait pour le réaliser. En basant les changements sur vos désirs profonds et clairs, les efforts vous apparaîtront plus faciles.
  2. Maximiser les bénéfices en priorisant: Changer demande beaucoup de motivation et d’efforts de persuasion et d’implantation. Afin de favoriser les chances de succès du changement, il importe de ne pas tenter de changer le monde d’un coup, mais bien de les lister les changements à effectuer et de s’attaquer d’abord à celui qui aura le plus grand impact sur l’efficacité.
  3. Respecter la capacité de livrer de l’équipe et célébrer les résultats: Compléter des changements et les célébrer sont des actes primordiaux, car ils démontrent à votre équipe qu’il y a une fin aux efforts consentis et que des bénéfices tangibles se présenteront à eux. Il est important de respecter la capacité à livrer de l’équipe : ils développeront de la confiance et seront plus enclins à s’engager dans les prochaines vagues de changements sachant que l’effort en vaudra probablement encore la chandelle.
  4. Instaurer des routines « La routine nous libère »: Doug Wick, un de mes collègues coach Gazelles, a bien résumé l’importance d’avoir de bonnes habitudes et des rencontres rythmées, ce qui permet d’instaurer les changements sous forme de routines claires, lesquelles seront plus facilement mises en place et respectées.

Pour les premières cohortes de l’EEB, l’acte de foi était d’autant plus louable qu’il n’y avait pas de garantie de gains majeurs. Bravo à tous ceux qui s’ouvrent au changement, car ils en récoltent les fruits !