Comment Kodak, autrefois entreprise visionnaire, a-t-elle pu faire faillite? Dit simplement, elle n’a pas su conserver son dynamisme d’antan. Elle est devenue complaisante.

En 1976, Kodak dominait son marché avec 90% des ventes de pellicules et 85% des ventes d’appareils photo. Mais Kodak s’est montrée conservatrice en croyant qu’elle pouvait freiner l’évolution technologique.

Pourtant, l’entreprise détenait le premier brevet de caméra numérique (1976!), mais elle n’a pas tablé sur ce marché de peur d’affecter ses ventes de pellicules.

Elle n’a pas non plus anticipé le phénomène de banalisation des appareils numériques, dont le prix et les marges diminuaient, à un point tel qu’elles ont été intégrées aux téléphones.

A contrario, son principal concurrent Fuji, particulièrement agressif, a su s’adapter plus rapidement au marché. Il a fui la complaisance.

4 conseils pour éviter la complaisance

Il est facile de se comporter en gérant d’estrade et de juger après coup. Mais en affaires, il faut juger le présent et l’avenir.

Favorisez la croissance de votre entreprise en appliquant ces 4 conseils pour éviter la complaisance.

  1. Sortez de votre zone de confort. C’est lorsque vous atteignez une zone de confort, un jalon dans votre croissance où la rentabilité est au rendez-vous, qu’il est facile de devenir complaisant et de simplement s’asseoir récolter ce que l’on a semé.Votre entreprise est rentable, mais peut-elle l’être davantage? D’autres entreprises vous observent et pourraient tenter de vous ravir votre clientèle. Savez-vous qui est votre concurrence? Travaillez-vous sur un prochain coup afin de distancier vos concurrents?
  2. Imaginez l’avenir et posez les questions difficiles. Où sera votre entreprise dans 5, 10 et 25 ans? Qu’est-ce qui est appelé à changer? Votre offre de produits ou services sera-t-elle toujours pertinente?
  3. Répondez aux questions à l’aide d’un comité consultatif. Composé d’experts dans des domaines connexes et complémentaires aux vôtres, les membres du comité consultatif fournissent de la perspective, de l’expérience et de la vision afin d’enrichir votre plan de croissance et d’aider à cibler les occasions à saisir et les obstacles à surmonter.
  4. Prenez le pouls de toutes les parties prenantes de votre entreprise. La rétroaction de vos employés, clients et fournisseurs, l’observation de votre concurrence et l’analyse des tendances futures sont autant d’éléments clés qui favoriseront la définition d’un plan de croissance qui colle à la réalité.

Bref, éviter de vous asseoir sur vos lauriers, restez humble et proactif, car c’est lorsque vous vous arrêtez que les autres vous dépassent.

Source : cet article est inspiré de How to bust through barriers to business growth de Verne Harnish qui explique les trois freins à la croissance, soit l’incapacité du PDG à confier des responsabilités à son équipe, la réticence de ce dernier à investir dans des systèmes pour faciliter la gestion des complexités liées à la croissance et l’incapacité à s’ajuster aux changements du marché. Nous traitons de cette troisième barrière qui a deux sources, soit le manque de compétence/expérience ou encore la complaisance.