Bien que je recommande à tous de s’entourer de gens possédant des expertises complémentaires aux siennes, je n’avais pas encore décidé de me trouver mon propre coach mentoral.

On m’avait pourtant confirmé la nécessité d’une telle démarche à quelques reprises dans mon organisation professionnelle de coaching Gazelles; des gens de mon entourage m’avaient aussi vanté les bénéfices d’une telle relation; enfin, je constatais régulièrement l’impact de mon point de vue et de ma méthode de travail, comme coach, sur des entrepreneurs et leurs équipes de direction.

Malgré tout, quelque chose me retenait de passer à l’action. Était-ce la peur d’ouvrir le capot et de trouver des dommages supplémentaires? La crainte de la mise en évidence de gros squelettes dans mon placard? Ma vie allait bien, certes, mais une petite voix intérieure me disait qu’elle pourrait probablement être meilleure.

En 2011, j’ai eu l’occasion de participer à l’ASTI (Appliance Service Training Institute) à San Diego, une rencontre annuelle dont le but est d’aider tous les participants à s’améliorer afin de professionnaliser l’industrie de la réparation d’électroménagers.

C’était une expérience incroyable de côtoyer et d’entendre tous ces entrepreneurs dont la majorité avaient dix, vingt, trente, voire parfois plus de quarante années d’expérience dans cette industrie, alors que moi je n’en avais que quatre.

Pas quatre ans : quatre jours! J’ai énormément appris pendant ce séminaire, notamment lors d’une formation d’un groupe de pairs dont l’objectif était de partager les meilleures pratiques d’affaires.

Quatre ans plus tard, je me suis inscrit à un groupement de chefs d’entreprise, car bien que j’avais suffisamment d’encadrement technique, il me fallait pouvoir obtenir de la perspective de la part d’entrepreneurs dans ma situation : recherche de croissance, volume d’affaires équivalent, etc.

Si je combine à ces deux expériences ma formation de coach de la méthode Gazelles, qui systémise le plan de croissance d’une entreprise, j’aurais dû avoir tous les outils pour réussir comme entrepreneur, n’est-ce pas? Eh bien non! Oui, je possède la recette de la croissance; oui, je peux obtenir l’opinion de pairs pour recadrer mes efforts; mais il me manquait tout de même quelque chose pour mieux avancer — et avancer plus rapidement.

J’ai donc pris ma décision en janvier dernier : je travaillerais désormais avec mon propre coach.

Le besoin de perspective

Dans mes fonctions de chef de la direction de mon entreprise Service 2000, je dois définir et appliquer une stratégie d’affaires, diriger des employés afin qu’ils s’épanouissent et se dépassent, maximiser l’efficacité de mes liquidités et prendre, chaque jour, une multitude de petites et grandes décisions. Je dois porter plusieurs chapeaux et à la longue, je peux perdre le contrôle de mon entreprise en restant englué dans les méandres de sa gestion au quotidien.

J’excelle à fournir de la perspective à mes clients afin qu’ils prennent de sages décisions pour le bien de leur organisation, mais en tant qu’entrepreneur, j’ai tout autant besoin qu’eux d’être observé et conseillé! N’est-ce pas la même chose pour toute personne désirant améliorer ses performances?

Dans le domaine sportif, tant la personne qui s’inscrit à un gym pour se remettre en forme que l’athlète de très haut niveau n’hésitent pas à faire appel à un coach; alors pourquoi les entrepreneurs sont si frileux à les imiter?

Trouver un coach : une profession de foi

S’il y a une chose qui me semble aujourd’hui évidente, c’est que le succès d’une relation entre un coach et son client, outre l’expertise de ce premier, est ce que les anglophones appellent le fit. Comment fait-on pour confirmer que les compétences du coach concordent bien avec nos besoins et notre personnalité? Comment fait-on pour déterminer que ces rencontres ne seront pas une perte de temps et d’argent?

Un copain, à la suite d’un tel processus d’orientation et d’une batterie de tests, s’était fait annoncer qu’il s’épanouirait dans deux professions : clown ou rabbin! Inutile de dire qu’il n’est devenu ni l’un ni l’autre — et qu’il a maintenant une bien piètre estime du métier de coach…

Les bénéfices du coaching professionnel

Mais lorsqu’on trouve le bon fit, les bénéfices d’une telle relation sont immenses! Depuis janvier, j’ai eu trois sessions de travail avec mon coach et j’ai déjà identifié trois pierres fondamentales qui me permettent de pleinement me réaliser comme entrepreneur et comme individu :

  1. Nous avons travaillé ma « cible », c’est-à-dire cette phrase qui résume l’essence de mon avenir, de mon utilité sur terre. Jamais je n’aurais pu croire qu’une seule phrase concise me permettrait de trier les activités dans ma vie aussi facilement et ainsi faire de la place à ce qui m’importe réellement.
  2. Nous avons discuté de la nécessité d’avoir du temps à moi afin de mieux performer dans les autres sphères de ma vie. Cela m’a aussi permis de comprendre pourquoi, à certains moments, je n’arrivais plus à travailler de façon méthodique et tombais en mode « je m’en #&? @% $ ».
  3. Nous avons travaillé à identifier des mécanismes d’introspection afin de détecter des changements qui nécessitent des ajustements. Par exemple, quand je dois réaliser des tâches qui me drainent, comment m’assurer d’arrêter au bon moment et de recharger mes piles?

Je recommande donc fortement à quiconque ressentant cette sensation de manque d’accomplissement ou de déroute de se trouver un coach professionnel. Après avoir établi ce lien de confiance qui permet de discuter avec transparence, il est possible de se réaliser et de devenir, avec la complicité du coach, une meilleure personne.

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